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Mobilisation “Les vieux méritent mieux”



Ce mardi 4 octobre, la mobilisation organisée par la FNADEPA a rassemblé 18 300 professionnels,
personnes âgées, familles et bénévoles des établissements et services pour personnes âgées.
D’une seule voix, tous ont dénoncé les difficultés auxquelles est confronté le secteur et ont exigé une loi Grand âge.
L’EHPAD La Pyrénéenne a également apporté sa propre contribution au mouvement.


La détresse du Grand Âge

Début septembre, le Président de la République annonçait une énième « consultation nationale en ligne qui sera très large ». Le lancement d’une feuille de route du “bien veillir” était également mentionné, et prévue pour mai 2023. Cependant, la FNADEPA appelle à cesser les consultations nationales et demandes de rapports sur le sujet du Grand âge. Face aux difficultés économiques et humaines d’une gravité inouïe que vivent les établissements et services pour personnes âgées – Ehpad, résidences autonomie, résidences seniors, services à domicile – la FNADEPA demande donc au Gouvernement d’agir immédiatement et de présenter dans les plus brefs délais un projet de loi Grand âge.


Les propositions de la FNADEPA

1. Faire du « bien-vieillir » la Grande Cause nationale 2023

Les personnes âgées sont trop souvent invisibles. C’est pourquoi il est temps de changer l’image du vieillissement dans la société et dans les médias, et de montrer que vieillir est une chance. Cette campagne sera ainsi l’occasion de sensibiliser la population aux enjeux de la transition démographique

2. Lancer un plan Marshall d’attractivité des métiers du Grand âge pour recruter dans les 5 prochaines années, 100 000 nouveaux professionnels, à domicile et en établissement

D’après le rapport El Khomri, + de 300 000 professionnels seront à recruter dans les Ehpad, résidences autonomie et services à domicile dont 100 000 créations de postes et 200 000 remplacements (départs en retraite, réorientations ou évolutions professionnelles…). La priorité sera consacrée aux professionnels soignants (infirmiers, aides-soignants) mais aussi aux accompagnants éducatifs et sociaux, psychologues, animateurs, ergothérapeutes…

3. Imposer un ration minimum de personnel dans les EHPAD et, dès 2023, recrute et financer 20 000 postes pour accompagner les personnes âgées

Cela représentera 15 000 recrutements en établissement, soit en moyenne 2 postes par Ehpad, et 5 000 à domicile. Cela permettra également de tendre vers la demande du Défenseur des droits qui recommande une norme d’encadrement de 0,8 ETP / résident (contre 0,64 actuellement).

4. Mieux reconnaître les métiers de la gérontologie et lever les freins au recrutement

Plusieurs actions coordonnées doivent ainsi être mises en œuvre :
• Revaloriser les salaires des professionnels du Grand âge, en lien avec l’inflation,
• Développer les infirmiers en pratique avancée (IPA) en gérontologie et les assistants de soins en gérontologie (ASG),
• Déployer davantage de management intermédiaire, avec les infirmiers coordonnateurs et cadres de secteur,
• Renforcer le dispositif de validation des acquis de l’expérience (VAE) pour les métiers du Grand âge, par la simplification des conditions et la multiplication du nombre de jurys,
• Mettre fin au concours pour les aides-soignants et infirmiers dans la fonction publique territoriale,
• Pérenniser les emplois aidés,
• Favoriser l’intégration des migrants et travailleurs étrangers qualifiés en lien avec les préfectures,
• Déplafonner la limite d’âge de l’apprentissage.

5. Encadrer le recours à l’intérim dans le secteur médico-social : plafonner le montant des tarifs et fixer les conditions pour y travailler

Les tarifs d’intérim pour les professions soignantes en tension – notamment les infirmiers et aides-soignants – devront être plafonnés à l’instar de ce qui est prévu pour les médecins par la loi Rist d’avril 2021. Par ailleurs, il conviendra d’étendre aux établissements et services médico-sociaux, le projet du Gouvernement d’interdire
le recrutement de jeunes diplômés, par intérim, dans les établissements de santé.

6. Généraliser un mi-temps de professionnel en activité physique adaptée (APA) au sein de chaque EHPAD et résidence pour personnes âgées

Financé par l’Assurance maladie, ce dispositif permettra ainsi de compléter les mesures de prévention de la perte d’autonomie. En parallèle, expérimenter dans quelques territoires le déploiement de masseurskinésithérapeutes coordonnateurs pour organiser les dispositifs de prévention de la perte d’autonomie de chaque résident.

7. Mettre en œuvre des centres d’activités pour seniors dans chaque intercommunalité d’ici à 2030, et créer dans chaque département un centre d’aide à l’autonomie, permettant aux seniors de s’informer et s’équiper gratuitement avec du matériel adapté

Mailler le territoire avec une offre de service dédiée aux personnes âgées, complétée de transports adaptés, préparera notre pays à la transition démographique.

8. Augmenter le temps d’animation et vie sociale dans tous les établissements pour personnes âgées

En effet, la crise Covid a montré l’importance de la vitalité du lien social, particulièrement en Ehpad et résidences autonomie. Le renforcement du temps dédié aux animations et au lien social, grâce à des professionnels qualifiés, contribuera à lutter contre l’isolement, à renforcer la qualité de vie des résidents et à changer l’image des établissements.

9. Mettre en œuvre un bouclier énergie immédiat pour les établissements et services médico-sociaux, afin de plafonner les dépenses de gaz et électricité

En moyenne, les contrats de gaz et d’électricité des adhérents de la FNADEPA ont subi une hausse respective de 52 % et 54 % en un an. Certaines hausses dépassent ainsi 600 %. L’instauration d’un bouclier protègera ces structures du risque de cessation de paiement.

10. Financer la réforme du Grand Âge chiffrée à 10 milliards d’euros et arbitrer les sources de financement

En février 2022, la Cour des Comptes appelait, de manière inhabituelle, l’État à augmenter les dépenses en faveur du Grand âge. Différentes ressources financières sont mobilisables : allongement de la durée du travail, hausse de
la CSG, taxe sur les successions, journée de solidarité, contribution employeur, assurance individuelle…


La Pyrénéenne s’engage !

Le 4 octobre a été donc l’occasion de la mobilisation pour le Grand Âge. Ainsi, les résidents de La Pyrénéenne ont souhaité apporter leur pierre à l’édifice. La directrice Mme Souillard et également des membres du personnel soignant les accompagnaient. Ainsi armés de leurs pancartes et de leur bonne humeur, ils ont donné un magnifique exemple d’engagement.

À très vite !

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